Pandémie ou pas, le marché de l’emploi reste ouvert aux « quinqua » valaisans . « 50+ actif » l’affirme

26.01.2021

Pas simple de retrouver un job après 50 ans… Il faut pouvoir viser juste, se faire connaître et aussi être accompagné dans le bon registre. C’est en tout cas ce que défend « 50+ actif ». Ce projet pilote lancé en août dernier l’a déjà démontré, quand bien même la structure n’a pu se mettre sur les rails qu’en pleine deuxième vague de la pandémie.

Oui, les quinqua ont une place sur le marché de l’emploi, même si celui-ci est particulièrement tendu, avec en plus, les effets de la pandémie.
Ce constat, c’est « 50+ actif » qui le pose. Lancé en août dernier mais sur des rails depuis l’automne, ce projet pilote du Valais pour la réinsertion des plus de 50 ans, le constate au quotidien.
Le covid ne facilite pas le retour à l’emploi même s’il a ouvert de nouvelles perspectives dans plusieurs secteurs de l’économie. « Le domaine de la santé, vous êtes sûr d’avoir un travail actuellement, dans la pharmaceutique aussi…on cherche toujours des employés dans la mécanique et certaines entreprises ou start-up actives dans des produits en lien avec le covid engagent également », relève Eliane Rosset, chef de projet (interview ci-dessous).

L’avantage de l’expérience

Sur le marché du travail, les 50+ n’arrivent pas démunis. Les « quinquas » ont « surtout les années d’expérience assorties de connaissances souvent plus étoffées et plus soutenues par rapport à toutes les années effectuées ».
Alors certes, le coût des « 50+ » est augmenté par les charges sociales mais des mesures existent pour compenser cette différence et faciliter parfois la décision d’un employeur.
« Nous avons des mesures de financement des charges patronales (ndlr : près de 20% du salaire brut), des allocations d’initiation au travail et un partenariat avec des entreprises de travail temporaire », relève Raquel Gillioz, spécialiste du job-coaching pour « 50+ actif »

Connaitre le marché et les nouveaux canaux de postulation : une nécessité

S’adapter. C’est un peu le maître-mot lorsqu’il s’agit de retrouver une place de travail. Les métiers se sont transformés au fil du temps et la manière d’y postuler aussi. « On a des personnes qui n’utilisent pas les réseaux sociaux pour postuler, comme Linkedin etc…et là on se rend compte que la plupart des postes où un contrat de travail a abouti, la plupart du temps, c’est par le réseautage et souvent, c’est sous-estimé par des candidats », constate Eliane Rosset.
« 50+ actif » propose ainsi un accompagnement personnalisé, à la fois pour développer les connaissances du marché du travail et adapter les formules de postulation. S’y ajoute le mentorat, une forme inédite d’aide pratique, propre à « 50+ actif ». « Nous croyons beaucoup au partage de connaissance… nous avons un groupe de mentors, sur le terrain, tous bénévoles et qui sont là pour partager leur expérience et apporter des conseils… ce qui fait souvent la différence », relève Raquel Gillioz qui lance d’ailleurs un appel « à ceux qui voudraient embrasser cette cause des 50+ » car en conclusion « si on n’est pas 50+, on le deviendra ».


Par Christian Hermann, Rhône FM (https://www.rhonefm.ch/actualites/pandemie-ou-pas-le-marche-de-lemploi-reste-ouvert-aux-quinqua-valaisans-50-actif-laffirme)

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